Gangsta Paradise

Orias & Balam

Une tête blonde marchait dans la rue. Des boucles parfaitement dessinées, un maquillage impeccable et une robe affriolante. Balam s'était totalement adaptée à l'époque du quartier dans lequel elle vivait. Elle était bien contente de ne pas s'être retrouvée en plein Moyen-âge, les armures, les bouffons et les châteaux forts elle n'avait jamais vraiment kiffé. Sa route l'avait guidé dans ce qui semblait être, d'un oeil extérieur, un immeuble lambda. La devanture ne payait pas de mine. On y vendait des instruments de musique. Mais bien évidement, personne ne venait ici pour ça. Un tintinnabulement indiqua au vendeur que quelqu'un venait d'entrée. C'était Balam. A peine avait-elle passé la porte qu'elle fit un signe de main « Chicago est le berceau de la fête. » affirma-t-elle d'un ton las. Sans attendre l'homme dévoila une porte camouflée qui donnait sur une salle bondée.

Une musique entraînante mit tout de suite la blonde dans l'ambiance. Il y avait des gens de partout. Certains dansaient, d'autres roucoulaient, d'autres encore semblaient déjà bien imbibés d'alcool. Le Prince se frotta les mains et alla s'installer au bar. Après avoir commandé un scotch, elle porta toute son attention sur l'orchestre qui exerçait sur scène. Bougeant un peu les épaules, Balam agitait son index en rythme. Ah la belle époque... Quand elle n'était encore qu'un démon au service de l'humour noir. Elle était replongée dans un passé qui lui semblait encore très proche. Mais bientôt, des éclats de voix attirèrent son attention. Les sourcils froncés, le Prince cherchait la source de ce désagrément. Elle comprit en apercevant deux armoires dans un coin. Il parlait avec un autre homme. Se hissant pour apercevoir le visage de l'homme en question, la blonde sembla surprise. Non pas parce que ses traits étaient difformes, mais parce que l'homme en question lui était familier. Pour cause, il s'agissait d'Orias, le Prince Démon du Feu. Visiblement les deux costauds lui réclamaient quelque chose.

La Folie se leva de son tabouret après s'être emparé de son verre d'alcool. Elle s'était approchée des protagonistes. Balam était d'une curiosité maladive mais elle n'aimait pas non plus qu'on lui gâche son plaisir. Et elle n'aimait pas qu'en plus de ça, on importune ses amis. Elle savait qu'Orias pourrait se défendre seul, mais elle n'était pas sûre qu'il ait remarqué sa présence. Sur sa route, un ivrogne était venu baragouiner un peu trop peu de son oreille. Son haleine chargée d'alcool, la blonde l'avait simplement poussé. Elle avait ensuite fait mine de ne pas comprendre lorsque l'homme alla se rétamer sur une table voisine.Ah ces humains pensa Balam. Qu'est-ce qu'ils pouvaient l'énerver parfois. Quoiqu'en dise Vaddoth, elle ne les avait jamais trouvé intéressants. Surtout lorsqu'ils étaient saint d'esprit, c'était encore pire. Tandis qu'elle s'avançait un peu plus, un des deux gorilles se tourna vers elle. « Ecoutez ma tite dame, si j'étais vous j'irais faire un tour ailleurs 'voyez. On s'occupe de c'voyou. » marmonna-t-il de sa voix grasse. Le Prince de la Folie ne lui porta pratiquement aucune attention. Elle avait levé sa main droite comme pour lui ordonner de se taire. « Ce voyou est mon ami mon p'tit monsieur. Si j'étais vous je le laisserai tranquille. » elle lança un regard en biais au Prince du Feu avant de descendre son verre d'une traite. Elle se demandait bien ce qu'Orias avait pu faire pour s'enticher de ces deux pseudos gangsters.

 

FICHE PAR BROADSWORD.